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Accueil par des anticléricaux Proudhon et Bakounine

 

IDÉES DE PIERRE-JOSEPH PROUDHON
EXPRIMÉES EN 1846 A.L.P.J.C.


Pierre-Joseph Proudhon vécut de 1809 à 1865 A.L.P.J.C. Il fut notamment écrivain, journaliste, député. Il fut le premier en France, en 1840 P.T.C., à employer le mot anarchiste pour désigner le partisan du système de société qu’il souhaitait, c’est-à-dire selon une deuxième acception créée par lui de ce mot.

L’un de ses livres est le suivant. Systèmes des contradictions économiques, ou Philosophie de la misère, P.-J. Proudhon, Paris : Guillaumin et Cie, tome 1, 1846 A.L.P.J.C. Ce qui est cité ci-après est dans le chapitre VIII, deuxième partie, de la p 414 à 418.
« […] Dieu, s’il existe, est essentiellement hostile à notre nature, et nous ne relevons aucunement de son autorité. Nous arrivons à la science malgré lui, au bien-être malgré lui, à la société malgré lui : chacun de nos progrès est une victoire dans laquelle nous écrasons la Divinité. [...] Esprit menteur, [...] Dieu imbécile, ton règne est fini ; cherche parmi les bêtes d’autres victimes. [...] tu es, tu fus, tu seras à jamais le jaloux d’Adam, le tyran de Prométhée. [...] Et maintenant te voilà détrôné et brisé. Ton nom, si longtemps le dernier mot du savant, la sanction du juge, la force du prince, l’espoir du pauvre, le refuge du coupable repentant, eh bien ! ce nom incommunicable, désormais voué au mépris et à l’anathème, sera sifflé parmi les hommes. Car Dieu, c’est sottise et lâcheté ; Dieu, c’est hypocrisie et mensonge ; Dieu, c’est tyrannie et misère ; Dieu, c’est le mal. Tant que l’humanité s’inclinera devant un autel, l’humanité, esclave des rois et des prêtres, sera réprouvée [...]. Dieu, retire-toi ! [...] tu n’es que le bourreau de ma raison, le spectre de ma conscience. [...] Dieu [est] un être essentiellement anti-civilisateur, anti-libéral, anti-humain. » (F.d.c.)




IDÉES DE PIERRE-JOSEPH PROUDHON
EXPRIMÉES EN 1858 P.T.C.


En 1858 A.L.P.J.C., Proudhon publia la première édition de son livre en plusieurs tomes titré De la Justice dans la Révolution et dans l’Église [:] nouveaux principes de philosophie pratique adressés à [...]. Éditeur à Paris : Garnier.
Ce livre fut aussitôt interdit avec plusieurs personnes sanctionnées, dont Proudhon qui fut condamné à trois ans d’emprisonnement et à une amende. Pour y échapper, il se réfugia en Belgique, à Bruxelles où son livre fut réédité très modifié.

Voici trois extraits de cette édition de 1858*.

Tome premier, page 253 (troisième étude, chapitre IV, n° XVI). Proudhon parla d’abord des prêtres papistes qui, en France, étaient alors rémunérés par le pouvoir public, c’est-à-dire par les impôts de tous, notamment des athées, et il parla aussi de l’une de leurs actions dans la société. ─« […] cette corporation est payée pour une fonction [...] et elle en exerce clandestinement une autre, qui paralyse la nation, qui la dépouille et la met en vasselage ! [...] au point de vue de la conscience universelle, une pareille conduite est déloyale. Et puisque la fin ne saurait être séparée du moyen, que les deux forment un tout connexe et solidaire, comment voulez-vous que moi qui ne suis d’autre guide que la Raison, sans mélange de révélation aucune, je ne dise pas que votre fin, c’est-à-dire votre Paradis, est un brigandage, et le Dieu que vous servez le Démon ? »

Tome premier, page 438 (quatrième étude, chap. IV, n° XXVII). « Ô prêtres ! ne pourrez-vous jamais jeter les yeux sur vous-mêmes, descendre dans vos consciences, et là, dans le silence de votre religion, faire l’examen de votre foi ? Vous êtes hommes aussi ; et, je n’en fais aucun doute, [...], bon nombre parmi vous sont gens d’honneur et de vertu. C’est donc à ce qu’il y a de meilleur en vous que je fais appel. Considérez dans quelle épouvantable situation vous place votre dogme. Sous le couvert d’un Évangile de paix, de fraternité et d’amour, vous êtes, pour l’asservissement des peuples, élevés à la chaine, accoutumés à l’espionnage, et votre métier est de trahir. Cela n’est pas dans vos cœurs, non plus que dans votre bréviaire ; mais cela éclate tout au long de votre histoire et résulte invinciblement de votre théologie. Ce qu’il y a en vous d’honnête, de généreux, de saint, n’est qu’un moyen de succès de plus pour votre immorale mission, et c’est par principe de conscience qu’en pensant sauver les âmes, vous vous êtes faits les ennemis du genre humain. »
Lorsque Proudhon écrivit : « sous le couvert d’un Évangile de paix, de fraternité et d’amour », il se trompa. Selon les évangiles papistes, le prétendu J.C. aurait notamment déclaré, directement ou par parabole : « je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive », « je sèmerai le trouble dans les familles », « qu’on amène devant moi ceux qui ne veulent pas de ma domination et qu’on les égorge en ma présence », etc. La « paix », la « fraternité », « l’amour » existeraient donc dans le cadre du christianisme, et du christianisme dominateur, tyrannique sans limite. Cela dit, il est vrai que les militants papistes emploient souvent ces mots pour tromper, pour tenter d’instaurer et de conserver leur tyrannie et c’est surtout cela qu’évoqua Proudhon. (Les plus illusionnés d’entre eux croient en cela.) Les militants papistes savent aussi invoquer la guerre, le meurtre, etc., chaque fois qu’ils pensent que ça leur est utile.

Tome deuxième, p. 540 (huitième étude, chap. V, n° XLII). « La liberté, que vous ne pouvez nier sans vous détruire, que vous ne pouvez affirmer sans vous détruire encore, vous la redoutez comme le Sphinx redoutait Œdipe : elle venue, l’Église est devinée ; le christianisme n’est plus qu’un épisode dans la mythologie du genre humain. La liberté, symbolisée dans l’histoire de la Tentation, est votre antichrist ; la liberté, pour vous, c’est le diable. Viens, Satan, viens, le calomnié des prêtres et des rois, que je t’embrasse, que je te serre sur ma poitrine ! Il y a longtemps que je te connais, et tu me connais aussi. Tes œuvres, ô le béni de mon cœur, ne sont pas toujours belles ni bonnes ; mais elles seules donnent un sens à l’univers et l’empêchent d’être absurde. [...] Espère encore, proscrit ! Je n'ai à ton service qu'une plume [d'écrivain] ; mais elle vaut des millions de bulletins [de vote]. » (F.d.c.)
On ne sait pas à quoi pensa Proudhon lorsqu'il écrivit « ne sont pas toujours belles ni bonnes ».




« L’ANTITHÉISME » DE PIERRE-JOSEPH PROUDHON

En 1858 A.L.P.J.C., Proudhon publia la première édition de son livre en plusieurs tomes titré De la Justice dans la Révolution et dans l’Église [:] nouveaux principes de philosophie pratique adressés à [...]. Éditeur à Paris : Garnier.
Tome deuxième, p. 209 (s
ixième étude, chapitre V, n°XXIX). « L’antithéisme n’est pas l’athéisme : le temps viendra, j’espère, où la connaissance des lois de l’âme humaine, des principes de la Justice et de la raison, justifiera cette distinction, aussi profonde qu’elle parait puérile. »


En 1860*, Proudhon, réfugié à Bruxelles, fit publier une autre édition de son ouvrage, en plusieurs fascicules. Il modifia le texte et le compléta par des notes. En voici un extrait de deux d'entre elles.

De la Justice dans la Révolution et dans l'Église, Deuxième étude : Les personnes, Nouvelle édition, revue, corrigée et augmentée, collection Essais d'une philosophie populaire, n° 2, Bruxelles : Office de publicité, 1860*.
Extrait de la « Note (G) », p. 115. « Il plait à mon correspondant de me faire athée. – Mais, quoique je sois peut-être de tous les mortels celui que la crainte de Dieu tourmente le moins, je ne suis point athée ; j’ai toujours protesté, et le plus sérieusement du monde, contre cette qualification. Ne disputons pas sur la nature et les attributs de Dieu ; tenons-nous-en à la définition vulgaire : celui-là est athée, qui nie dogmatiquement l’existence de ce Dieu. Or, je fais profession de croire et de dire que nous ne pouvons légitimement rien nier ni rien affirmer de l’absolu : c’est une des causes pour lesquelles j’écarte le concept divin de la morale. » (F.d.c.)
Les mots « j’écarte le concept divin » doivent être compris comme signifiant objectivement : j’écarte tout concept relatif à du dieu, concept affirmateur, négateur ou autre éventuel, quelle que soit la variante.

De la Justice dans la Révolution et dans l'Église, Septième étude : Les idées, Nouvelle édition, revue, corrigée et augmentée, collection Essais d'une philosophie populaire, n° 7, Bruxelles : Office de publicité, 1860*.
Extrait de la « Note (F) », p. 162 et 167. « Guerre à Dieu, élimination de l'absolu. [...] nous ne sommes ni théistes, ni panthéistes, ni athées ; nous laissons toutes les hypothèses relatives à la Divinité se débattre entre elles. Nous sommes purement et simplement anti-théistes, c’est-à-dire que nous bannissons de notre morale la considération religieuse de l’Absolu, et que nous rejetons du gouvernement humain toute intervention de la Divinité. » (F.d.c.)
« Les hypothèses relatives à la divinité. » Comprendre : les hypothèses relatives à une affirmation ou à une négation ou à une autre position éventuelle, d’une divinité ou de plusieurs, quelle qu’en soit la variante.
« Nous rejetons du gouvernement humain toute intervention de la Divinité. » Comprendre objectivement : ... toute intervention d’une croyance en une Divinité (intervention réalisée par les partisans de chacune de ces croyances), et peut-être : toute intervention de toutes les croyances relatives à du dieu.


Le préfixe anti signifie en ce cas : opposé à.
Dans le mot théisme, le groupe de lettres thé (préfixe : théo) correspondent à dieu, et le suffise isme correspond à une doctrine (avec ses conséquences). Le mot théisme désigne donc une doctrine relative à du dieu.
Littéralement, une ou plusieurs de ces doctrines peuvent être négatrices de l’existence d’un ou plusieurs dieux.
Littéralement, le mot antithéisme signifie : opposé aux doctrines relatives à dieu, (un ou plusieurs, quelles qu’en soient les qualités, etc.), doctrines qui peuvent être affirmatives, négatrices ou autres positions éventuelles. Ça correspond à ce que Proudhon en dit et le mot créé par lui est donc formé correctement.

En résumé, et simplement indiqué, Proudhon diffuse l’idée que toutes les conceptions relatives à du dieu, y compris l’athéisme, ne sont que des croyances et, puisqu’il ne faut pas de tyrannie par une croyance, il ne faut pas les faire intervenir dans la vie publique. (Comprendre aussi : il faut donc les en exclure lorsqu’elles y sont déjà.)
L’individu qui est antithéiste à propos de la vie publique peut aussi, à propos de lui-même, être antithéiste, ou athée, ou déiste, ou autre chose, (mais il ne peut pas avoir une croyance dont le contenu est relatif à une domination de la vie publique).

(Remarque à propos du mot théisme. Avant Proudhon et encore très souvent maintenant, le mot théisme est employé pour désigner, non pas toutes les croyances en un dieu, mais celles relatives au dieu judéo-chrétien, aux religions dites monothéistes en général, c’est-à-dire aussi au mahométisme. Ainsi, le déisme n’est pas concerné, n’est pas un théisme.)


Lorsque Napoléon III chercha à échapper un peu à l’étouffement papiste en s’ouvrant sur sa gauche politique, Proudhon fut amnistié et il rentra à Paris en 1862*. Il mourut en janvier 1865 P.T.C.

Un de ses amis était Alexandre Massol qui vécut de 1805 A.L.P.J.C. à 1875*. Notamment il collabora au journal de Proudhon titré La Voix du peuple. Celui-ci le désigna pour être l'un de ses exécuteurs testamentaires et le subrogé-tuteur de ses enfants. En aout 1865*, il fonda le journal titré La Morale indépendante qui contribua beaucoup à la diffusion de l’idée de séparation de l’État d’avec des croyances, jusqu'à sa fin en 1870*.
L’antithéisme de Proudhon fut l’un des courants idéologiques qui menèrent notamment, en 1882 A.L.P.J.C., à la création de l’école primaire publique dite laïque mais qui ne le fut pas.




IDÉES EXPRIMÉES PAR MICHEL BAKOUNINE


Dans la lignée idéologique de Proudhon, il y eut Michel Bakounine, qui vécut de 1814 à 1876 A.L.P.J.C.

Œuvres, Michel Bakounine, « Avec un Avant-propos, des Avertissements et des notes, par James Guillaume », Paris : Stock, coll. Bibliothèque sociologique, n° 39, tome 3 : 1908 P.T.C. Page 20.


La citation qui va suivre est un passage d’un texte qui fut écrit au début de 1871 P.T.C.
Il ne fut pas édité alors.
Selon le livre indiqué ci-dessus, à la mort de Bakounine, ses manuscrits furent tous reçus par James Guillaume. Il n’avait pas d’argent pour les publier. Il les transmit à deux personnes qui, notamment, firent publier à Genève, en 1882 P.T.C. des extraits de l’un des manuscrits.

Ils le furent sous le titre « Dieu et l’État » qui n’était pas de Bakounine.
Ce petit livre fut ensuite souvent publié et il est toujours disponible dans des éditions faites par des anarchistes.
Ce titre est mauvais car un tel emploi du mot « Dieu » transmet l’idée que quelque chose nommé ainsi existerait mais ce n’était pas l’opinion de Bakounine.
La lecture de la brochure montre que le mot « Dieu » correspond à la croyance au prétendu dieu judéo-chrétien.

Dedans, il y a notamment ce qui suit.
« Oui, nos premiers ancêtres, nos Adams et nos Èves, furent sinon des gorilles, au moins des cousins très proches du gorille, des omnivores, des bêtes intelligentes et féroces, douées, à un degré infiniment plus grand que les animaux de toutes les autres espèces, […] de deux facultés précieuses : la facuté de penser et la faculté, le besoin de se révolter, […].
La Bible […] exprime cette vérité d’une manière fort naïve dans son mythe du péché originel. Jéhovah, qui, de tous les bons dieux qui ont jamais été adorés par les hommes, est certainement le plus jaloux, le plus vaniteux, le plus féroce, le plus injuste, le plus sanguinaire, le plus despote et le plus ennemi de la dignité et de la liberté humaines, ayant créé Adam et Ève, par on ne sait quel caprice, sans doute pour tromper son ennui qui doit être terrible dans son éternellement égoïste solitude, ou pour se donner des esclaves nouveaux, avait mis généreusement à leur disposition toute la terre, avec tous les fruits et tous les animaux de la terre, et il n’avait posé à cette complète jouissance qu’une seule limite. Il leur avait expressément défendu de toucher aux fruits de l’arbre de la science. Il voulait donc que l’homme, privé de toute conscience de lui-même, restât une bête éternelle, toujours à quatre pattes devant le Dieu éternel, son Créateur et son Maitre. Mais voici que vient Satan, l’éternel révolté, le premier libre-penseur et l’émancipateur des mondes. Il fait honte à l’homme de son ignorance et de son obéissance bestiales ; il l’émancipe et imprime sur son front le sceau de la liberté et de l’humanité, en le poussant à désobéir et à manger du fruit de la science.
On sait le reste. Le bon Dieu dont la prescience, qui constitue une des facultés divines, aurait dû l’avertir pourtant de ce qui devait arriver, se mit dans une terrible et ridicule fureur : il maudît Satan, l’homme et le monde créés par lui-même, se frappant pour ainsi dire lui-même dans sa création propre, comme font les enfants lorsqu’ils se mettent en colère ; et, non content de frapper nos ancêtres dans le présent, il les maudît dans toutes les générations à venir, innocentes du crime commis par leurs ancêtres. Nos théologiens catholiques et protestants trouvent cela très profond et très juste, précisément parce que c’est monstrueusement inique et absurde ! Puis, se rappelant qu’il n’était pas seulement un Dieu de vengeance et de colère, mais encore un Dieu d’amour, après avoir tourmenté l’existence de quelques milliards de pauvres êtres humains et les avoir condamnés à un enfer éternel, il eut pitié du reste, et, pour le sauver, pour réconcilier son amour éternel et divin avec sa colère éternelle et divine, toujours avide de victimes et de sang, il envoya au monde, comme une victime expiatoire, son fils unique, afin qu’il fût tué par les hommes. Cela s’appelle le mystère de la Rédemption, base de toutes les religions chrétiennes. Et encore si le divin Sauveur avait sauvé le monde humain ! Mais non ; dans le paradis promis par le Christ, on le sait, puisque c’est formellement annoncé, il n’y aura que fort peu d’élus. Le reste, l’immense majorité des générations présentes et à venir, grillera éternellement dans l’enfer. En attendant, pour nous consoler, Dieu, toujours juste, toujours bon, livre la terre au gouvernement des Napoléon III, des Guillaume Ier, des Ferdinand d’Autriche et des Alexandre de toutes les Russies.
Tels sont les contes absurdes qu’on débite et les doctrines monstrueuses qu’on enseigne, en plein dix-neuvième siècle, dans toutes les écoles populaires de l’Europe, sur l’ordre exprès des gouvernements. On appelle cela civiliser les peuples ! N’est-il pas évident que tous ces gouvernements sont les empoisonneurs systématiques, les abêtisseurs intéressés des masses populaires ?
Je me suis laisse entrainé loin de mon sujet, par la colère qui s’empare de moi toutes les fois que je pense aux ignobles et criminels moyens qu’on emploie pour retenir les nations dans un esclavage éternel, afin de pouvoir mieux les tondre, sans doute. Que sont les crimes de tous les Tropmann du monde, en présence de ce crime de lèse-humanité qui se commet journellement, au grand jour, sur toute la surface du monde civilisé, par ceux-là mêmes qui osent s’appeler les tuteurs et les pères de peuples ? – Je reviens au mythe du péché originel.
Dieu donna raison à Satan et reconnut que le diable n’avait pas trompé Adam et Ève en leur promettant la science et la liberté, comme récompense de l’acte de désobéissance qu’il les avait induits à commettre ; car aussitôt qu’ils eurent mangé du fruit défendu, Dieu se dit à lui-même (voir la Bible) : "Voilà que l’homme est devenu comme l’un de Nous. Il sait le bien et le mal ; empêchons-le donc de manger du fruit de la vie éternelle, afin qu’il ne devienne pas immortel comme Nous".
Laissons maintenant de côté la partie fabuleuse de ce mythe et considérons-en le vrai sens. Le sens en est très clair. L’homme s’est émancipé ; il s’est séparé de l’animalité et s’est constitué comme homme ; il a commencé son histoire et son développement proprement humain par un acte de désobéissance et de science, c’est-à-dire par la révolte et par la pensée. » Fin de citation.

Mise à jour le Mercredi, 14 Septembre 2016 10:16